Paysage de L’Invisible: Exposition #7, saison 4
Curation de l'exposition : Florence Cocozza
5 RUE SAINTE ANASTASE, 75003 PARIS
L’exposition paysage de l’invisible nous invite dans un monde où la poésie, la mémoire et la rêverie façonnent de nouveaux imaginaires pour offrir un espace de réparation.
Cette quête transcendantale s’inscrit dans une tradition romantique qui résonne avec les visions mystiques et symbolistes de figures comme William Blake, qui, dans ses poèmes et gravures, a exploré les limites de la perception.
À travers les œuvres de quatre artistes, l’exposition dévoile des univers où les formes, le corps, et les paysages se mêlent, se transforment et se recomposent pour insuffler un élan d’émancipation libératrice.
Déborah Calfond, artiste multidisciplinaire, tisse des récits visuels où les corps, l’amour, et la sensualité questionnent la féminité et les relations humaines. Pour cette exposition, où l’hybridation y joue un rôle central, l’artiste travaille l’huile ; ses figures, mi-humaines, mi-
animales, explorent la métamorphose et la porosité des frontières entre le rêve et la réalité.
Marie de Lignerolles, quant à elle, explore la beauté fragile du monde à travers ses abstractions « Synesthésies » et sa série les « Telluriques ». Dans ces compositions, faites de papiers superposés et de traits aquarellés, la synesthésie des couleurs et des formes invite le spectateur à une immersion sensorielle. Marie de Lignerolle créée comme l’on médite, dans une quête absolue, à la recherche de l’équilibre entre intensité et apaisement.
Julie Ozanne, désarticule les corps, augmente la taille de certains membres et nous rappelle certaines attitudes propres aux modèles d’Egon Schiele. Les postures se chevauchent, se superposent ; l’équilibre semble précaire, le temps est suspendu. Elle superpose dessins, broderies, et utilise la cire et le fil pour interroger notre relation au corps. Ses œuvres deviennent des installations qui matérialisent les traces du vécu, des cicatrices, des souvenirs et des liens intimes.
Arièle Rozowy, dans sa série Beyond Bars, aborde la libération à travers des formes géométriques et colorées. Le cercle, motif récurrent dans son travail, devient un symbole puissant du cycle, du féminin et du renouveau. Il représente à la fois l’évolution personnelle et la continuité des énergies qui traversent le temps et l’espace. Dans ses compositions, la rigueur des barreaux contraste et se dissout dans la fluidité des formes circulaires, créant une tension entre l’enfermement et la libération.
Chacune de ces quatre artistes, à sa manière, nous invite à entrer dans un univers où la poésie, la diversité des matériaux et des formes deviennent des véhicules de libération et de guérison. Paysage de l’invisible est une immersion dans l’intime, où l’amour, la transformation et la mémoire deviennent des forces créatrices, appelant à une redéfinition de ce que nous sommes et de ce que nous rêvons.
Photos de l'exposition : © Romain Darnaud