Tiphaine Descamps Française, 1968

Tiphaine Descamps est artiste peintre et art thérapeute, graphiste de formation. Elle fait coexister son histoire familiale liée à l’industrie textile du Nord et le passé agricole de la Beauce, région dans laquelle elle a son atelier depuis 20 ans.
Elle déconstruit d’anciens sacs de céréales en toile de jute pour en comprendre la structure, et ainsi à travers ce processus, c’est sa propre identité qu’elle trouve.
Issue d’une lignée de filateurs, elle récupère à sa façon ce lien avec le textile en l’utilisant différemment, de manière légère, artistique et poétique. Elle utilise l’existant, le transforme et s’en sert comme d’un médium. La peinture devient trame de toile de jute et Tiphaine Descamps se métamorphose en métier à (dé)tisser qui crée une trame aérée, libre et colorée.
Tiphaine Descamps joue avec la trame du tissu pour interroger ses ancêtres et approcher ce matériau avec une vision créative et esthétique.
Au départ, la trame de la toile de jute est très serrée et petit à petit, elle tire sur les fils pour n’en retenir qu’un petit nombre. Avec cette idée de déconstruire et de ne garder que l’essentiel dans un esprit « less is more ».
Ce choix du minimalisme est aussi une réponse à notre époque saturée d’informations, au rythme effréné. Elle aspire à une peinture qui calme et qui apaise.
Une peinture qui ne cherche pas à tout dire, mais qui laisse de l’espace. Le résultat est une sorte de quadrillage à l’apparence de traits, comme une trace, juste pour la beauté de la matière et de la couleur.
Les Carrés de Vie sont des paysages rencontrés qui laissent apparaître sur la toile une nature apprivoisée.
Les horizons, les traces et les matières sont issus de son vécu et de ses environnements familiers : la baie de Somme, l’île d’Yeu, la Beauce, le Maroc. Les arbres, les plaines, la mer, les lignes sinueuses des vallons et des côtes se réduisent à de simples figures géométriques structurées, toujours dans cette expression minimaliste.
Cette recherche de structure vient aussi de son histoire personnelle.
Tout le monde rêve d’avoir des parents soixante-huitards, et bien Tiphaine Descamps les a eus ! C’était rigolo et plein de fantaisie, et en même temps elle a manqué de cadre, et de ce fait, elle recherche la géométrie et la structure partout !
Ce besoin irrépressible de routines, de rythmes, de répétitions et de récurrences s’impose dans son travail pictural à travers les lignes, les formes, les espaces simples et structurés.
Elle expose régulièrement à Paris, Lille, Chartres, Casablanca et tous les étés à l’île d’Yeu depuis 10 ans. Elle est également représentée par la Galerie Jal à l’île de Ré et par la nouvelle galerie parisienne Présence Collection.
Tiphaine Descamps ouvrira un lieu d’exposition à l’île d’Yeu en 2026. Elle y exposera ses œuvres et pourra accueillir 3 autres artistes. Ce lieu sera également une résidence d’artistes qui invitera des artistes à venir créer en lien avec la nature inspirante de l’île d’Yeu.