Dominique Albertelli Française, 1962

Biographie
Dominique Albertelli est née en France. Dès son enfance, elle voyage beaucoup notamment dans l’Océan Indien et plus tard en Amérique du Sud et en Amazonie. Elle suit un cursus universitaire d’Ethnologie. Elle a vécu plusieurs années avec les peuples indigènes d’Amazonie (Oyampis et Emérillons), sur le fleuve Oyapok. De retour à Paris, elle suit les cours de l’Ecole Boulle de 1986 à 1990.

Actuellement, elle vit et travaille à Paris. En plus de sa pratique, Dominique Albertelli est une personnalité qualifiée pour siéger dans les différents comités artistiques d’Ile-de-France. Elle est membre du CAAP ainsi que membre et amie de la FRAAP. Elle est également illustratrice pour le quotidien Italien Corriere Della Serra.

Dominique Albertelli travaille principalement la peinture monumentale et le dessin dans une nouvelle figuration tendue et épurée, plutôt énigmatique. Ses nombreux voyages ainsi qu’un séjour de plusieurs années en immersion totale dans les tribus amérindiennes d’Amazonie ont indéniablement marqué sa pratique artistique. En tant que plasticienne elle interroge l’humain dans toute sa complexité. Son travail passe entre autres par une introspection critique ainsi que par une analyse des relations humaines. Tout en s’échappant des représentations traditionnelles, celui-ci concilie des positions apparemment contradictoires. La représentation apparait et disparait sur des fonds monochromes. Des formes abstraites, organiques, flottent dans l’espace et semblent interagir avec celle-ci. Elles instaurent un questionnement critique dans l’esprit du spectateur et évoquent des champs de pensées inconscientes. Dominique Albertelli s’appuie sur ses couleurs pour renforcer l’impact de ses pensées.

Son travail se présente comme une galerie de portraits d’anonymes mettant en avant l’intérêt qu’elle porte à la problématique de l’identité. Elle interroge la figure humaine dans toute sa complexité. Entre humain et animalité s’élaborent des questions de contradictions intérieures, d’absence et de présence. Le mouvement du dedans/dehors et la notion du temps sont constamment présents. Ses œuvres montrent les passages successifs de l’individuel à l’universel. Cette thématique est, d’ailleurs, alimentée en référence à Arthur Rimbaud : « Je est un autre ». Soi et autrui, identité et différence : l’altérité reste au centre de ses préoccupations. Devant ses œuvres, le spectateur est à la fois attiré et intrigué, comme devant une force, une apparente douceur, une étrangeté. Le paradoxe, ici, transfigure.

Bibliographie
Mise à jour 07.2025