Faustine Badrichani Française, 1984
Faustine Badrichani vit et travaille entre Hong Kong, New York et l'Europe. Née et élevée en Provence, dans le sud de la France, sa maison d'enfance était un véritable cabinet de curiosités, rempli de fossiles, de marécages de cigales et de traces silencieuses de vie – autant d'artefacts du temps et de la nature collectés par ses parents géologues. Cette exposition précoce aux transformations organiques du monde naturel a profondément façonné sa perspective artistique, imprégnant son travail d'un lien profond entre les corps et la terre.
Ce lien aux rythmes de la nature et du temps imprègne son art, où elle explore la forme féminine à la fois comme sujet et comme paysage. À travers sa pratique multidisciplinaire – peinture, cyanotypes, sculpture et empreintes corporelles – Badrichani cherche à capturer les instants fugaces et intimes de la vie, positionnant le corps féminin comme une carte d'expériences et d'émotions. Son travail reflète les rythmes cycliques de l'existence, faisant écho aux transformations de la Terre Mère, où le corps devient la toile du passage du temps et des récits inexprimés de la vie, offrant une expression brute et poétique des émotions complexes liées à la perception de soi et à l'identité.
Les compositions minimalistes de Badrichani et son utilisation de la lumière invitent le spectateur à une contemplation méditative de l'interdépendance du corps humain, de la nature et du temps, reliant l'intime à l'universel. À travers son art, elle réapproprie la forme féminine comme lieu de création et de transformation, proposant une exploration poétique de l'identité, de l'intimité et de la résilience.
Ces dernières années, le travail de l'artiste a été présenté lors d'expositions collectives au Locker Room de Brooklyn, au Spring Break Art Show en 2021, lors de sa résidence à Governors Island, au sein de l'institution publique LMCC, à la galerie Untitled Space et à la galerie Ki Smith à New York, ainsi qu'en France, à la galerie Esther et Paul.
En juillet 2024, elle a participé à l'exposition collective « Ghosts of The Mundane » à la galerie Nathalie Karg Annex à New York.
Je m'intéresse à montrer l'intimité féminine à travers un regard féminin, son apparence et ses sensations, en utilisant divers médiums pour exprimer la complexité de la féminité. Dans cette exploration infinie, mon travail met en scène les femmes à la fois comme des identités fragmentées et des entités saines, explorant la frontière ténue entre l'intime et l'universel.