Alexia Trawinski Française, Allemande, 1993
Alexia Trawinski peint pour exprimer sa présence au monde. Comme les mains couvertes de pigments sur les parois des grottes, la peinture lui permet de se connecter à son corps et à l’espace dans lequel elle se trouve. Dans son travail, elle s’intéresse à la peau, cette terre de contact entre le moi et l’environnement, l’endroit où nos émotions affleurent et où la vie s’inscrit à sa surface. La peau garde une trace, et il en va de même pour le papier, un matériau qui se déploie sous plusieurs formats dans son travail.
Depuis 2019, elle développe une pratique murale basée sur le collage de papier. Elle cherche à répondre de manière sensible à l’espace, proposant des œuvres spécifiques aux lieux qui l’accueillent. Le dessin, la peinture et l’architecture se rencontrent dans ses créations. Parfois, elle présente sa peinture dans des espaces inhabituels, tels que des couloirs ou des cages d’escalier, afin de créer une nouvelle relation et un nouveau point de vue entre l’espace et le spectateur. La peinture devient ainsi un corps dans l’espace.
Son besoin d’entrer en relation avec l’espace l’amène à travailler avec des ocres et des pigments naturels. Les ocres, produits de la terre, se retrouvent dans les architectures naturelles et humaines, apportant une présence colorée qui accompagne toute la création. Dans son processus de peinture, la couleur touche, démange, caresse. Entre frottement et brossage, les couleurs s’entremêlent, formant une peau sur le papier.